Jody Viviani l'affirme sans prétention, mais avec ambition : «Mon objectif est d'être le numéro un». S'il n'a pour l'instant obtenu aucune garantie de la part de Laurent Roussey, qui affirme que «la concurrence joue pour tous les postes», il sait qu'à 26 ans, l'heure est sans doute venue pour lui de s'installer durablement dans une cage de Ligue 1. La blessure de Jérémie Janot l'an passé lui a permis de sortir de l'ombre pour finir la saison en trombe avec les Verts. Sa prolongation en poche, il espère que la tendance ne s'est pas inversée durant l'été. «J'ai peut-être franchi un palier, reconnaît-il. Aujourd'hui, c'est vrai que je me sens plus attendu, mais ça ne me fait pas peur. C'est une pression positive. Je vais donner le meilleur de moi-même. Ensuite, ce sera au coach de faire ses choix.» Lors du premier match de préparation de l'ASSE contre Dijon (1-0) samedi, il a disputé l'intégralité de la première période, avant de céder sa place à Janot.
Cette concurrence nouvelle, l'ancien Montpelliérain l'apprécie d'autant plus qu'il n'a jamais réellement eu l'occasion de faire ses preuves depuis son arrivée dans le Foretz il y a trois ans. «C'est une récompense après un long travail dans l'ombre, confirme-t-il. Pouvoir m'exprimer, c'est ce que j'attendais depuis un moment. Je vais tenter de rendre au coach la confiance qu'il m'a accordée». Ses relations avec Janot ont-elles pris un coup au passage ? «Non, on sait tous les deux ce que c'est d'être seconds. C'est le poste qui veut ça. Pour moi, Jérémie est un exemple.» Il n'est cependant pas certain que celui-ci s'éternise chez les Verts si son statut de n°2 venait à se confirmer. On lui prête des pistes du côté de Lille et de Grenoble. L'international Espoirs de Montpellier, Geoffrey Jourdren, a déjà été contacté pour palier un éventuel départ. Il s'est dit intéressé par le poste.
«Au top dans toutes les compétitions»
A titre personnel, Viviani aspire simplement «à emmagasiner de l'expérience». Il se montre nettement plus bavard lorsque les objectifs du club sont évoqués. «On veut faire au moins aussi bien que l'an dernier (5e place). Après, on verra bien comment ça se passe, match par match. Ce qui est sûr, c'est qu'on est désormais capables de réaliser des choses qu'on ne parvenait pas à faire avant. Je pense notamment à inverser le cours d'un match ou à gagner à l'extérieur. On a les armes pour réaliser une bonne saison.». Il n'oublie pas non plus la Coupe de l'UEFA que Saint-Etienne retrouvera après vingt-six années d'absence sur la scène européenne. «On sait que les supporters ont a pas mal d'attentes par rapport à cette compétition. Pourvoir vivre cette aventure, c'est un pur bonheur. On veut être au top dans toutes les compétitions.»