En fin de contrat avec Sochaux, Lionel Potillon a finalement décidé de raccrocher. L’occasion pour Foot-Interview de revenir sur la carrière du latéral passé par le PSG, qui va reprendre le chemin de l’école.
Lionel, pourquoi avoir décidé de prendre ta retraite à 33 ans ?
Tout simplement parce que je n’ai pas reçu les propositions qui m’auraient donné envie de repartir pour un dernier tour de piste. Pour jouer une ou deux saisons de plus, il me fallait vraiment un challenge intéressant. La seule piste qui m’a vraiment tenté, c’est celle menant à Nantes. Mes agents ont été en contact avec eux durant deux ou trois semaines, mais finalement, ça ne s’est pas fait. J’imagine que les changements qu’il y a eu à la tête du club n’ont pas facilité ma venue.
J’ai lu que tu aurais bien aimé retourner à Saint-Etienne ?
C’est vrai, c’est l’une des pistes que j’avais envisagées. J’ai trois enfants qui sont scolarisés et, vu que je comptais de toute façon retourner vivre à Saint-Etienne à l’issue de ma carrière, j’aurais fait d’une pierre deux coups. Un seul déménagement au lieu de deux…
Quel restera ton meilleur souvenir de footballeur ?
J’en ai pleins ! Mais je dirais mon année en Espagne, à la Real Sociedad. Jouer contre des équipes comme Barcelone, Madrid, Valence, c’est quelque chose d’extraordinaire. J’avais l’impression de disputer des matches de Ligue des champions tous les trois jours. D’ailleurs, j’ai également pu disputer quelques rencontres de C1 contre la Juventus et Galatasaray, ça aussi ce sont des moments forts !
Et en France ?
Je ne garde que de bons souvenirs de mes passages à Saint-Etienne et Paris. Surtout qu’à l’époque, c’était Luis Fernandez qui était aux commandes. On travaillait dans une super ambiance !
Tu n’as pas cité Sochaux…
Parce que si j’avais su que c’était la guerre entre Guy Lacombe et Jean-Claude Plessis je n’y serai jamais allé ! Une fois que l’entraîneur a sauté, je n’ai plus joué… Ensuite, j’ai eu une longue blessure qui m’a handicapé… Ça fait partie des aléas de la vie d’un footballeur. Pendant un an et demi, je n’ai pas joué. Quand on a 23 ans, c’est facile de se relancer, mais à 32… Maintenant, je n’en veux à personne. J’ai toujours eu des bons rapports avec les dirigeants.
Tu as eu la chance de disputer des Saint-Etienne-Lyon et des PSG-Marseille. Une préférence ?
heu… (Rires). Honnêtement, les deux sont pas mal. C’est vraiment deux matches très très chauds. Je dirais simplement que j’ai eu la chance de gagner plus de Paris-Marseille que de Saint-Etienne-Lyon… Maintenant, quand je te dis que c’était chaud, il faut voir les déplacements en bus, entourés de policiers munis de flasball. C’est limite guérilla… Mais bon, nous, en tant que joueurs, ce sont des ambiances qu’on adore. Ça nous met tout de suite sous pression.
Ton avenir désormais, c’est le retour aux études ?
Tout à fait ! Je vais reprendre une formation en fac, enfin, si tout va bien. J’ai un entretien le 18 septembre pour m’inscrire. Si tout est ok, je partirai dans une formation afin d’obtenir un Master, toujours dans le sport professionnel. Plus précisément en marketing, gestion et management. Aujourd’hui, c’est très important d’avoir un maximum de bagages pour s’ouvrir des nouvelles portes.
Foot-Interview remercie Lionel Potillon