Après un long exil au Portugal bonifié par plus de 200 matches en première division et une belle expérience en Coupe d’Europe, Rodolphe Douala retrouve le club de ses débuts. Avec envie et détermination !
En débarquant à Saint-Etienne il y a quelques jours, Rodolphe Douala a, d’abord, retrouvé deux vieilles connaissances, Jérémie Janot et Zoumana Camara, ses deux compères de ses années de formation stéphanoise. Car, cet international camerounais a fait ses premières classes à l’ASSE quand il avait quinze ans…sous les ordres d’un certain Alain Blachon, également de retour, cette saison, dans la maison verte en tant que nouveau coordinateur technique de la formation. «J’ai gardé de très bons souvenirs de ses premières années. Cela m’a fait bizarre de retrouver Jérémie et Zoumana. A l’époque, le centre de formation était basé au stade Geoffroy-Guichard. Je n’avais pu bénéficier des nouvelles installations de l’Etrat que pendant mes derniers mois.»
Pour le reste, tout a changé tant pour Rodolphe que pour l’ASSE qui végétait à l’époque en D2. Repéré par Boavista pendant un tournoi en Suisse avec la réserve stéphanoise – il fut élu meilleur joueur du tournoi - , Rodolphe s’exile alors au Portugal. «J’étais très content de pouvoir signer un contrat professionnel à 19 ans. C’était une bonne chose pour moi. C’était assez rare à cette époque.» Un choix gagnant. En première division portugaise où il compte plus de 200 matches à son compteur, il murit puis se bonifie au Sporting du Portugal. «Le Sporting fait partie des trois grands clubs du championnat. L’attente et la pression sont omniprésentes. Si le club est classé 3ème, on parle déjà de crise. J’ai beaucoup appris car un joueur a toujours besoin de pression pour se surpasser. Cela ne me fait plus peur. Je me suis forgé mon mental»
Finaliste de la Coupe UEFA en 2005, il découvre également la Ligue des Champions un an plus tard. Prêté la saison dernière à Portsmouth, il préfère tirer un trait sur cette expérience anglaise. «Cela s’est mal passé. Je pense que l’entraineur ne me voulait pas. Je voulais revenir en France. Depuis décembre, j’étais en contact avec l’ASSE. Je suis content que cela ait pu se finaliser. J’ai toujours gardé des attaches à Saint-Etienne où j’ai de la famille et des amis. C’est ma ville en quelque sorte» confie cet offensif droitier, également à l’aise sur le côté gauche.
A bientôt 29 ans, Rodophe Douala retrouve donc, avec envie et détermination, un club qu’il redécouvre. «Beaucoup de choses ont changé depuis mon départ. Aujourd'hui, l’ASSE a un projet ambitieux. Retrouver l’Europe serait bien pour un tel club». Ambition rime toujours avec concurrence. «J’y suis habitué. C’est normal que ce soient les meilleurs qui jouent» confie-t-il lucidement. Logiquement en retard dans sa préparation, Douala n’a aujourd’hui qu’un but en tête : retrouver sa condition et son niveau. «Je vais tout faire pour être prêt pour la reprise du championnat. Je me connais bien. Je sais ce qu’il faut faire» conclut le numéro 17 de l’ASSE, impatient de fouler la pelouse du stade Geoffroy-Guichard, qu’il n’a encore jamais foulé depuis sa configuration 1998.
S’il ne l’a découvert que sur le tard, Rodolphe Douala s’est fait sa place au sein de la sélection camerounaise. En juin dernier, il a franchi, avec succès, les éliminatoires de la CAN 2008 avec les Lions Indomptables, qui ont d’ores et déjà décroché leur billet pour le Ghana. (deja un joueur de moins lors de la can ... )